Canard Siffleur

Principaux caractères spécifiques

Le canard siffl eur est un anatidé de taille moyenne, d’une longueur de 45 à 51 cm pour une envergure de 75 à 86 cm. C’est un canard compact au cou et au bec courts. Ses ailes sont étroites et sa queue caractéristiquement pointue. Les mâles pèsent de 600 à 1000 g, les femelles de 500 à 800 g. En plumage nuptial, la tête du mâle est roux orangé avec, parfois, des refl ets ou un bandeau vert métallique diffus ; le front et le sommet de la tête sont parcourus d’une bande jaune crème. La poitrine est rosâtre, le ventre blanc pur, les fl ancs et le dos gris vermiculé.

Les sous-caudales noires contrastent avec le dessus de la queue, gris argenté. Chez le mâle adulte, les couvertures alaires sont blanches et forment une bande transversale bien visible au repos comme en vol. De ce fait, il est possible de déterminer l’âge des mâles à distance. Dominé par le brun, le plumage des femelles et des juvéniles varie beaucoup d’un oiseau à l’autre. On reconnait habituellement quatre nuances de couleur: gris barré, gris uni, roux barré et roux uni. Contrairement aux femelles des autres espèces de canard de surface eurasiens, le plumage du corps est marbré ou uni et non « écaillé ». Le ventre est blanchâtre.

Le bec, étroit et court, est bleu-gris à onglet noir. Il est dépourvu de tachetures, y compris chez les femelles. Dans toutes les classes d’âge et de sexe, les pattes sont gris-noir et l’iris brun. Chez le mâle adulte, les plumes du miroir sont vert métallique et bordées postérieurement et antérieurement de noir. Elles sont sombres et ternes dans les autres classes d’âge et de sexe.

Détermination du sexe et de l’âge

des siffleurs par l’examen des ailes est aisé dans la majorité des cas. Les mâles adultes se reconnaissent immédiatement et toute l’année à leurs couvertures alaires blanc pur. Pour les autres classes, la principale difficulté réside dans la détermi- nation de l’âge de certaines femelles peu caractéristiques, en parti- culier lorsque les grandes couvertures tertiaires des juvéniles ont été remplacées. L’examen alaire portera sur les couvertures sous-alaires, les petites et grandes couvertures, les grandes couvertures tertiaires (avant la mue nuptiale pour les femelles) et la dixième émige secondaire. S’agis- sant de l’âge des femelles, les deux derniers critères seront précieux pour les cas difficiles. Dans certains cas, les grandes couvertures se- condaires pourront également contribuer à établir le diagnostic. L’extrémité de ces plumes comporte en moyenne plus de noir chez les mâles que chez les femelles et chez les adultes que chez les jeunes. Si on dispose de l’oiseau entier, on recherchera des critères non alaires : présence ou non d’un pénis, présence ou non de vermicu- lures, forme des rectrices, existence ou non d’une bourse de Fabricius pour les oiseaux morts. Les jeunes siffleurs conservent des rectrices de type juvénile parfois jusqu’au printemps, ce qui facilite grandement la détermination de leur âge.

 Couvertures sous alaires

Plumes grises, saupoudrées ou vermiculées de blanc-gris.

 Petites et moyennes couvertures

Hormis celles qui sont proches du bord antérieur de l’aile, les petites et moyennes couvertures sont

blanc pur. Elles forment une large tache au centre de l’aile. Exceptionnellement, une ou deux plumes grises ou brunes peuvent subsister parmi les blanches (voir ci-dessous).

 Grandes couvertures tertiaires

Plumes non usées, à bords réguliers et bout arrondi. Elles sont grises, bordées d’un liseré blanc et souvent vermiculées à leur extrémité.

 Grandes couvertures secondaires

Plumes blanches à bord distal noir pur.

 Couvertures sous alaires

Examiner surtout les petites et moyennes couvertures. Ces plumes sont brun grisâtre à grises ; quelques unes au moins sont saupoudrées, barrées ou vermiculées de blanc-gris ou de brun-gris.

Certaines peuvent présenter une étroite marge claire mal défi nie.

 Petites et moyennes couvertures 

Aspect variable, voir différents types illustrés

Ces plumes sont ordinairement étroites et à bords convergeant rapidement vers l’extrémité. Elles sont brun-grisâtre à beige, parfois confusément barrées de blanc sale ou de chamois. Elles ont un aspect délavé. Les moyennes couvertures sont fréquemment bordées d’une marge claire mal défi nie. Des plumes blanc pur peuvent apparaitre au cours du premier hiver.

 Grandes couvertures tertiaires

Avant la mue nuptiale, ces plumes sont souvent usées, relativement étroites, à bords irréguliers. Leur extrémité est arrondie, obtuse ou effi lée. Elles sont brunes, bordées d’un liseré blanc sale, qui peut avoir disparu par abrasion.

 Grandes couvertures secondaires

Aspect très variable. Examiner surtout les couvertures centrales. Elles sont souvent étroites et pointues. Ces plumes sont blanc sale, beiges ou

brun-gris avec, sur certaines au moins, une tache ou une barre subterminale brun foncé à noir mat mal défi nie.

 Couvertures sous alaires

Examiner surtout les petites et moyennes couvertures. Ces plumes sont brun clair avec une marge plus pâle ou blanche nettement délimitée.

Elles sont dépourvues de vermiculures mais peuvent présenter une zone plus claire en leur centre.

 Petites et moyennes couvertures

Aspect variable, voir différents types illustrés

Ces plumes sont larges, à extrémité doucement arrondie. Elles sont brunes à brun grisâtre et bordées d’une large marge blanche ou beige bien définie, contrastant fortement avec le centre de la plume. Ces marges blanches s’élargissent et s’étendent à la partie antérieure de l’aile avec l’âge. Chez les jeunes adultes, elles peuvent être très réduites ou pratiquement absentes des couvertures les plus proches du bord antérieur de l’aile.

 Grandes couvertures tertiaires

Plumes non usées, larges, à bords réguliers. L’extrémité de ces couvertures est doucement arrondie. Elles sont brunes, bordées d’une large marge blanche ou beige bien définie, contrastant fortement avec le centre de la plume.

 Grandes couvertures secondaires

Aspect très variable. Examiner surtout les couvertures centrales. Elles sont souvent larges à extrémité

arrondie ou anguleuse. Ces plumes sont grises à barre terminale blanche mêlée de grisnoir.

 Couvertures sous alaires 

Examiner surtout les petites et moyennes couvertures. Ces plumes sont brun clair avec une marge plus pâle ou blanche nettement délimitée.

Elles sont dépourvues de vermiculures mais peuvent présenter une zone plus claire en leur centre.

 Petites et moyennes couvertures

Aspect variable, voir différents types illustrés

Ces plumes sont larges, à extrémité doucement arrondie. Elles sont brunes à brun grisâtre et bordées d’une large marge blanche ou beige bien définie, contrastant fortement avec le centre de la plume. Ces marges blanches s’élargissent et s’étendent à la partie antérieure de l’aile avec l’âge. Chez les jeunes adultes, elles peuvent être très réduites ou pratiquement absentes des couvertures les plus proches du bord antérieur de l’aile.

 Grandes couvertures tertiaires

Plumes non usées, larges, à bords réguliers. L’extrémité de ces couvertures est doucement arrondie. Elles sont brunes, bordées d’une large marge blanche ou beige bien définie, contrastant fortement avec le centre de la plume.

 Grandes couvertures secondaires

Aspect très variable. Examiner surtout les couvertures centrales.

Elles sont souvent larges à extrémité arrondie ou anguleuse. Ces plumes sont grises à barre terminale blanche mêlée de gris-noir.

Variabilité de l’aspect des couvertures alaires au sein d’une même classe d’âge et de sexe

Canard Siffleur

Mâles juvéniles

couvertures brunes et barrées, avec marges claires sur certaines

couvertures gris blanchâtre dépourvues de marges claires

présence d’une petite couverture entièrement blanche

Femelles adultes

marges blanches limitées aux moyennes couvertures et petites couvertures centrales

marges blanches s’étendant à toutes les couvertures

Femelles juvéniles

marges claires limitées aux moyennes couvertures

marges claires des petites couvertures très diffuses

marges presque blanches et s’étendant à toutes les couvertures